L’histoire du groupe

En 1980, Lamine Faye et Moustapha Diop se rencontrent comme prolongement d’idées généreuses de changement d’un monde dominé par les inégalités autour de la guitare. Ils accompagnent alors la troupe théâtrale du Lycée Van Vollenhoven de Dakar. Le projet grandit et bientôt né le groupe “Jiwu Mban” ou semences du refus Mamadou Guissé lead Vocal, Aly Timera aux percussions, Lamine Faye à la Basse, Sega Seck à la Batterie, Djiby Guissé aux chœurs, Moustapha Diop à la guitare accompagnement et Ousmane Sow à la guitare solo. En 1984 avec le départ pour la France de Mamadou Guissé et de Sega Seck, Djiby Guissé devient le lead vocal, Habib Ndiaye remplace à la batterie Sega Seck, Cheikh Guissé devient seconde voix, le pianiste Albert Diadiou intègre le groupe et Cheikh Gueye remplace Ousmane Sow à la guitare solo. En 1987, grand tournant, le groupe change de nom et devient Jamm (Paix en wolof). Le groupe Jamm fait la 1ere partie du concert du 24 décembre de Youssou Ndour au stade Demba Diop. Le groupe fait les concerts sur Dakar en compagnie des groupes Afro de l’époque Kaddu, Senemali, Ndëpp; des groupes qui avaient décidé de faire une rupture avec la musique dominante du moment…le Mbalax. Le groupe commence a faire les cafés et jouer un peu de Jazz. En 1990, départ du guitariste Moustapha Diop vers le Canada et du pianiste Albert Diadiou. Le groupe entre dans une léthargie et des initiatives parallèles se créent. Djiby et Cheikh Guissé créent les Frères Guissé, Lamine Faye rejoint les groupes Diaspora et Safara, Habib Ndiaye rejoint le groupe d’Ismael Lo. Moustapha Diop revient sur Dakar en 1994 et les tentatives de reconstitution du groupe se heurtent aux chemins déjà engagés notamment le groupe les Frères Guissé qui est devenu une réalité et qui contraint le groupe Jamm a exister sans chanteurs. Jamm dans sa formule, avec l’arrivée du pianiste Laye Reen, se consacre et se spécialise dans le Jazz et développe par la même occasion son expérience dans les clubs de Jazz…Tamango, Planète Café, Just4U etc… Le groupe est alors souvent appelé Jamm Jazz. Alors que jusque là le groupe utilisait les services du batteur Issa Konaté qui s’en va en Europe, en 2000, Jacques Iyok (batteur Camerounais) rejoint le groupe et l’idée d’enregistrer un album prend. En 2002 l’album Jamm Rek est enregistré en faisant appel aux chanteur Sadibou Seck et Karima, aux choristes Djiby Guissé, Cheikh Guissé, Jo Mbaye, Myriam Thiam et Carole Small, aux saxophones Sanou Diouf et Thierno Kouyaté. Une tournée nationale s’en suit avec l’appui du PSIC. En 2003 Moustapha DIOP migre pour un an au Canada et Sadibou Seck migre au Japon. Jamm se retrouve sans chanteur et s’installe dans les cabarets et clubs de Jazz. Chaque année Jamm fait le festival de Jazz de Saint-Louis : tantôt le off tantôt sur la péniche du Sundonné. Le tromboniste et saxophoniste Wilfried Ambroise Zinsou se joint au groupe, après 2010 c’est au tour de la saxophoniste allemande Conny Schneider, puis du saxophoniste Italien Babacar Mbacké, puis du saxophoniste camerounais Alain Oyono de se joindre au groupe qui devient une référence du Jazz au Senegal.